Les petites choses
Les petites choses ne se négligent pas.
Chaque mot qui se pose et se veut faire foi,
Un geste plein de sens ou fait dans l'urgence,
Un cri que l'on ne pose et bien des conséquences…
D'aucun en penserait qu’elles sont bien futiles.
Qui donc s’attarderait sur des mots si fragiles ?
Faut-il que j'hésite face aux petits décrets
Oubliés bien vites, mais cela est-il vrai ?
Pourtant tous ces détails peignent nos relations.
Un nom et un salut, du respect, attention ;
Un au revoir sans faille, inconfort sans mention ;
Un haussement de ton, une triste attrition.
Leur absence frappe par le trou qu'elles laissent.
Si un départ ne sape, que le faux amour cesse.
Ne valant pas "adieu", à quoi bon espérer ?
Certains font ce vœu pieux, cet auteur le premier.
Certains m'accuseront de trop leur en donner.
Pourquoi tant de passion pour du si vite ôté ?
Justement, c'est bien là que se trouve le sens.
La vraie valeur qu'il a, ce rêve que je panse.
Même sans embrasser il faut bien exprimer :
Chacun a mérité d'être bien démarqué.
Que mes mots soient des bras vous tenant en tenaille
Vous importez pour moi, quoi que cela vaille
Espérant ces rappels portant quelconque écho.
Ce cœur battant de l'aile enserré à l'étau
Espère au moins séant, à ceux sur ce recueil
Que ce vide béant soit la vision d'un seul.
Pour moi, mes chers amis, si vous lisez ces lignes,
Si je passe sans mot, si vous manquez mes signes
Traitez-moi de grand sot, forcez-moi donc la main,
Si dire je ne puis, assistez mon chagrin.
-Nicolas Besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)